Vous pourriez être étonné d’apprendre ce que vous pouvez faire avec votre épargne.
Après avoir vu croître votre épargne, vous voudrez un jour l’utiliser. Il existe bien des façons de profiter des fruits de l’épargne. Voici quelques lignes directrices qui vous aideront à déterminer si vous devez effectuer des retraits de votre REER ou CELI avant la retraite.
Retraits d’un REER
Si vous effectuez un retrait d’un REER, les droits de cotisation correspondants sont à jamais perdus. De plus, vous devrez payer de l’impôt au moment du retrait. Il est possible que le montant à payer à ce moment soit plus élevé qu’à votre retraite, car votre revenu annuel sera plus important.
En règle générale, les retraits d’un REER avant son échéance ne sont pas recommandés, car vous perdez ainsi une occasion d’épargner pour votre retraite et de profiter d’un report d’impôt. La raison en est simple : le REER est d’abord et avant tout un véhicule d’épargne pour la retraite. Il existe toutefois quelques exceptions à cette règle:
1) ) Régime d’accession à la propriété (RAP)1 Footnote 1
- Les acheteurs d’une première maison peuvent recourir au RAP pour retirer des sommes non imposées jusqu’à concurrence de 35 000 $ d’un REER pour l’achat d’une propriété admissible.
- Par acheteur d’une première maison, on entend que l’acheteur n’a pas, au cours d’une période de quatre années, habité une maison dont lui ou son époux (ou conjoint de fait) est ou a été propriétaire.
- Une fois écoulée cette période de quatre ans, vous pourrez de nouveau être considéré comme un acheteur d’une première maison.
Tout retrait effectué dans le cadre d’un RAP doit être versé de nouveau au REER. Vous disposez généralement d’une période allant jusqu’à 15 années pour ce faire, et le premier paiement s’effectue la deuxième année suivant le retrait. Vous pouvez rembourser le montant en entier à tout moment.
2) Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP)1 Footnote 1
- Le REEP permet d’emprunter sans intérêts à même un REER pour le financement d’une formation ou d’études à temps plein, que ce soit pour vous ou votre époux ou conjoint de fait.
- Vous pouvez retirer jusqu’à 10 000 $ par année civile, pour un total de 20 000 $.
- Tout dépassement du montant annuel ou total permis sera ajouté à votre revenu de l’année où est survenu le dépassement.
Vous disposez d’une période pouvant aller jusqu’à 10 ans pour rembourser les sommes retirées. Habituellement, un montant correspondant à 10 pour cent du retrait est exigible chaque année jusqu’au remboursement total de celui-ci. Vous pouvez rembourser le montant en entier à tout moment.
Retraits d’un CELI
Les retraits effectués d’un CELI peuvent être versés de nouveau au compte à une date ultérieure. Toutefois, il n’y a aucune obligation de reverser dans un CELI les sommes retirées de celui-ci, mais les retraits visant les droits de cotisation et la croissance peuvent être reversés dans un CELI. Voilà pourquoi il est généralement avantageux d’effectuer des retraits de votre CELI plutôt que de votre REER.
Vous pouvez vous servir de votre CELI aux mêmes fins qu’un RAP ou un REEP, en retirant l’argent nécessaire pour faire une mise de fonds sur une maison ou poursuivre des études. Vous pouvez également vous en servir comme fonds d’urgence, pour un voyage ou pour un article coûteux.
Si vous retirez des fonds de votre CELI et que vous désirez verser de nouveau ces sommes dans votre compte, vous ne pourrez le faire avant la prochaine année civile si vous ne disposez plus de droits de cotisation. Par exemple, si vous effectuez un retrait en février 2017, vous devrez attendre jusqu’en janvier 2018 avant d’effectuer le dépôt équivalant au retrait. Autrement, vous aurez à payer une pénalité fiscale mensuelle de un pour cent pour chaque mois où les cotisations dépassent le montant permis.
Vous pouvez utiliser les fonds du CELI comme bon vous semble. Mais il ne faut pas oublier que le recours au CELI pour constituer une rente de retraite est également une option importante. Lorsque le CELI est utilisé à des fins de placement à court terme, la possibilité de se prévaloir du potentiel d’une croissance supplémentaire fiscalement avantageuse est compromise. Et le moment de la retraite venu, cela risque de se traduire par un manque à gagner important.